Transidentité

Pour la majorité d’entre nous, répondre aux attentes sociales sur ce que c’est que d’être “un homme” ou “une femme” ne pose pas de grand souci, puisque ces attentes correspondent (globalement) à comment nous nous sentons. Mais pour une partie importante, bien que minoritaire, de la population, l’identité de genre (ou “à quel genre je me sens appartenir ?”) qu’ils-elles ressentent ne correspond pas au discours social.

Le vécu des personnes transgenres (et non “transsexuelles”, qui est un terme pathologisant et péjoratif) se cristallise souvent autour de l’affirmation : “je ne vis pas dans le bon corps”. Cette affirmation traduit un sentiment désagréable d’inadéquation entre ce qu’ils-elles vivent en eux-elles, et le regard et les discours de leurs proches et de la société. D’ailleurs, plusieurs personnes transgenres ne se reconnaissent ni dans les types “masculins” ou “féminins” proposés par la société, et ressentent le besoin de se construire en-dehors de ces croyances. Depuis la “simple” dissonance jusqu’à des vécus de souffrance dramatique (pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires), c’est bien souvent la vie des personnes transgenres qui se joue dans cette quête de leur identité propre.

En partenariat avec l’asbl Genres Pluriels, j’ai souhaité développer une consultation sur le thème de la transidentité, basée sur le principe de l’auto-détermination. En effet, ce n’est pas à moi de dire si la personne est “un homme”, “une femme” ou d’un tout autre genre. Le travail thérapeutique que nous pourrons faire ensemble sera d’abord un temps d’arrêt et d’exploration sur “qui vous avez envie d’être”, exploration qui vous amènera à poser des choix à tester hors de la consultation, et sur lesquels nous reviendrons en séance, pour déterminer la zone de confort dans laquelle vous vous sentez bien. Pour certains aspects, notamment médicaux, je pourrai également tenir à votre disposition les références de professionnels dûment formés aux transidentités.

Je peux également recevoir les demandes des proches (frères et soeurs, parents, enfants, conjoints,…) de personnes transgenres, car ce sont toutes ces personnes qui vont être impactées par la transition de cette personne. Le “coming-out” d’une personne trans’ peut renvoyer à des doutes, des questionnements, des maladresses, et, parfois, d’énormes souffrances, chez elle comme chez les personnes qui l’entourent. Dès lors, un espace professionnel, neutre et bienveillant, sera le lieu idéal pour déposer ces éléments, voire pour parcourir, et peut-être même réécrire, l’histoire dans laquelle ce changement survient.